Depuis mon petit couplet sur ce qu’il
est convenu d’appeler du sport professionnel, j’ai reçu quelques
commentaires sur un autre travers de cette industrie de spectacles à caractère sportif. Il s’agit de
la multiplication des jeux d’argent sur les résultats des matchs.
Le net facilite bien entendu l’organisation de cette activité à
laquelle il donne un retentissement mondial. L’appât d’un gain
financier, facile mais aléatoire, la stimule et la naïveté des
jeunes et l’abrutissement des masses la nourrissent.
Il est évident que cela poussera, si
ce n’est déjà fait, quelques crapules à truquer des parties, à
soudoyer des joueurs ou des arbitres. Tout cela pour assouvir une
cupidité insatiable ou pour assurer le blanchiment d’argent de
provenance douteuse. L’idéal sportif du Baron de Coubertin est
bien loin ! C’est encore un élément qui éloignera ces
« spectacles à but lucratif à caractère sportif » des
caractéristiques du vrai sport pour des hommes normaux, comme dirait
notre nouveau Président. Le vrai sport doit rester amateur, pratiqué
gratuitement pour le plaisir de l’effort et l’entretien de sa
santé. La qualité des prestations sera très inférieure ? Bien
sûr ! Et alors ?
Une autre idée m’est venue,
spontanément cette fois-ci !
L’industrie de la pornographie
présente quelques analogies avec celle du sport professionnel.
Les deux proposent des spectacles,
facilement accessibles, payants et utilisant des pulsions naturelles
et assez primaires de l’être humain. L’industrie des sports
professionnels vend aux foules de suportairs en délire des orgasmes
sociaux publics dans les stades : c’est du travail en gros.
L’industrie de la pornographie travaille au détail : elle
vend à la multitude individualiste des sociétés modernes des
orgasmes personnalisés et privés dans le secret de l’alcôve.
L’activité sexuelle est fondamentale
à la survie de l’espèce humaine et elle est pratiquée assidûment
et goulûment par l’ensemble de l’humanité. On ne s’en lasse
pas ! Elle donne des plaisirs sensoriels et psychiques inégalés
et elle est en principe gratuite. De plus, la stimulation sexuelle
humaine est permanente : il n’y a pas de période de rut
alternant avec des phases de quiescence, comme chez beaucoup d’autres
espèces animales. Chez l’homme, c’est tout le temps !
Le cerveau humain étant le plus gros
des organes sexuels, l’industrie de la pornographie a résolument
décidé de l’utiliser.
D’abord en dissociant le plaisir
sexuel pur de la responsabilité de l’acte de procréation, grâce
aux progrès de la contraception.
Ensuite, en déclenchant cet organe en
général assez paresseux, par la présentation, aux yeux de tout le
monde, des techniques amoureuses les plus élaborées voire
acrobatiques et de la réalisation des fantasmes les plus
extravagants. Des actrices variées, toujours enthousiastes et en
général appétissantes*, donnent à tout le monde la possibilités
de s’imaginer plongé visuellement dans les délices de Capoue et
des harems des mille et une nuits.
- Il existe une grande différence entre les dames appétissantes et les belles ravissantes. Si cela vous intéresse nous pourrons en reparler.
Cette industrie assure, moyennant
finance, le triomphe des mono-sexuels, c’est-à-dire des branleurs.
Elle bénéficie de l’existence de nombreux interdits de par le
monde et permet leur transgression, de manière simple et sans
grand risque. Elle évite en ces périodes d’endémies de Sida et
autre MST de prendre de risque grave pour sa santé. Elle est facile
d’accès et les plus timides, les plus réservés, les plus
stressés voient leurs inhibitions levées par la discrétion qu’elle
permet.
Qu’on me comprenne bien ! Je ne
suis ni contre l’industrie des sports professionnels, ni contre
celle de la pornographie. Il faut des soupapes de sécurité à la
faiblesse ou aux aberrations de l’esprit et de la chair humaine.
Mais que l’on ne nous présente pas ces activités de très haut
niveau, type numéro de cirque, pratiquées par des professionnels
comme des modèles pour la vraie activité sportive ou la saine
performance sexuelle de Monsieur et Madame Toulemonde. Ce sont deux
mondes différents à cause de l’omni-présence de l’argent dans
l’un et de vertus ou de sentiments plus nobles et plus
respectables dans l’autre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire