De
retour dans une France grise, morose, anxieuse et encore traumatisée,
voici une brève relation des faits marquants de notre voyage d'un
mois en Namibie, Botswana et Zimbabwé en camping sauvage dans une
tente fixée sur le toit du 4x4 que nous avions loué. Système très
ingénieux, facile à monter et surtout assurant une protection contre les
serpents, scorpions et autres bêtes désagréables. En effet, nous
ne partions pas, ma femme et moi, pour voir des animaux mais il y en
a tellement qu’ils s’imposent à vous. Des lions, des guépards,
des antilopes de toutes sortes, des girafes, des rhinos, des
éléphants… sans oublier les crocos et les hippos qui pullulent
dans toutes les rivières. Une certaine prudence s’impose.
Tout
d’abord les chutes Victoria : le Zambèze se jette dans une
crevasse profonde de 125 m dont il sort par un canyon tortueux. Il
n’y avait pas beaucoup d’eau à cette époque de l'année mais cela reste
impressionnant (surtout vu du côté Zimbabwé) et émouvant (étape
de la ligne aérienne de pionniers BOAC entre Le Cap et Le Caire et surtout
statue de Livingstone découvreur de chutes dont l’attention avait été attirée par le
nuage de brume qui monte au ciel en période de hautes eaux). En
amont sur le Zzambèze, la veille, je m’étais confronté, avec succès maispar ligne interposée, à
un poisson tigre aux dents impressionnantes et à la défense
musclée !
Deuxième
attraction tellurique : le delta de l’Okavango. Autre rivière
venant des collines de l’Angola et qui s’éparpille dans un
véritable delta avant sa disparition dans le désert du Kalahari. En
fait, c’est un semi désert qui regorge d’animaux sauvages et qui
permet aux éleveurs botswanais de produire une excellente viande de
bœuf. Survol en hélico de ce marais géant, coucher de soleil
magnifique, pas de moustique et whisky vespéral pour avoir
l’impression de vivre « Out of Africa » !
Longue
descente vers le sud et le canyon de la Fish River qui se jette dans
l’Orange river pour faire la frontière avec l’Afrique du sud.
Comme une sécheresse préoccupante frappe depuis deux ans ces pays,
la rivière n’est plus qu’une succession de mares (autant de
points d’eau pour les animaux) mais le canyon reste majestueux par
sa longueur et sa profondeur.
En
revenant vers le nord on traverse le désert du Namib, véritable
désert de sable avec des dunes à perte de vue, mais ici encore on
trouve quelques éleveurs qui possèdent des propriétés clôturées
dont la surface s’évalue en milliers d’hectares. L’Europe
apparaît petite devant ces immensités de liberté totale.
La
zone côtière est interdite car diamantifère et la De Beers veille
à ce que personne ne puisse lui subtiliser quelques diamants (qui
sont surtout recherchés en offshore maintenant). Namibie et Botswana
sont les deux premiers producteurs de diamants du monde.
Après
les déserts, la réserve d’Etocha à peine plus verte mais où les
animaux sont tellement nombreux que l’on donne, parait-il, des
pilules contraceptives aux lionnes. Si c’est vrai, c’est une
preuve de plus de l’absurdité de l’influence occidentale sur
l’Afrique.
Tout
au long du voyage (trois millions d’habitants pour une superficie
double de la France et refus presque systématique des immigrants !)
contact facile avec les blancs et les noirs, en anglais qui est la
langue officielle. Mais la marque germanique reste forte sur cette
ancienne colonie allemande (jusqu’en 1915) : routes bien
indiquées, profusion de pâtisseries et « d’appfelstrudels ».
Pas énormément de touristes en ce moment ; les Sud-Africains arrivent pour Noël ; lodges parfois luxueux et chers
mais partout camping presque sauvage à très bon marché.
En
un mot voyage qui marque par la beauté des paysages, les différentes
ethnies rencontrées, la gentillesse des gens, l’alternance de
rustique « dur » puis de luxe soigné.
Nous
avons fait le projet, ma femme et moi, d’y revenir si Dieu nous
prête vie ! Je vais tenter d'insérer quelques photos mais pour cela il faut que je puisse rencontrer mon prof d'informatique. Hasta pronto !