Pour pouvoir vivre harmonieusement dans
une société, il faut que les individus qui la constituent acceptent
un certain nombre de règles et qu’ils adhérent à un certain
nombre de principes fondamentaux. C’est ce que Renaud Camus
appelle « un moins pour un plus ». Si on n’accepte pas
"le moins" (un peu moins de liberté individuelle), on n’a
pas "le plus" (la possibilité de bien vivre dans son
entourage familial, social, national). C’est alors le triomphe de
la pulsion, de l’envie et de la brutalité. A l’extrême, on
revient à la barbarie ancestrale.
La désintégration du ciment social de
notre nation n’est pas venue de la masse populaire mais
d’intellectuels qui ont imposé la permissivité, qu’ils
souhaitaient pour eux, à toute la population. Ce qui aurait pu être
tolérable pour un petit nombre de gens discrets est devenu une
catastrophe par la simple multiplication des soi-disant libertaires,
forts en gueule et adeptes du toujours plus. Les limites sont faites
pour être franchies, affirment-ils ! Ce n’est pas toujours
vrai.
Pendant un temps cette libération des
énergies individuelles, accompagnée par une période de croissance
économique (les trente glorieuses) a très bien fonctionné
socialement. Comme cela se passe aussi au début des régimes
autoritaires : les trains partent à l’heure ! Puis ensuite
cela se gâte.
Ainsi, progressivement, après la
deuxième guerre mondiale avec un orgasme social en mai 1968, le
monde occidental s’est jugé assez évolué et assez fort pour
donner une préséance totale aux pulsions individuelles vis-à-vis
des impératifs de cohésion sociale.
Il est devenu interdit d’interdire.
L’autorité a dû disparaître comme un vestige honteux : le
père doit devenir l’égal de son fils, l’enseignant n’a plus
aucune autorité sur l’élève. Le fiasco actuel de l’éducation
nationale est la preuve expérimentale de l’erreur.
La recherche d’une égalitarisme
forcené aboutit aux stupidités que l’on constate maintenant :
des quotas pour favoriser l’entrée de minorités dans les grandes
écoles, des revendications de parité homme-femme en politique, dans
les conseils d’administration... Partout ! On n’en est pas
encore à la parité dans les unités combattantes de l’armée ou
dans les métiers d’infirmières et de sage-femmes, mais on
pourrait y arriver ! La fantastique escroquerie intellectuelle
baptisée « théorie du genre » bouscule toutes les
notions biologiques pour faire valoir une idéologie farfelue. La
pensée légale, obligatoire, unique et correcte (PLOUC) manipulée
par les groupes de pression des minorités impose la préséance de
l’idéologie sur la vérité. Le député Vanneste qui affirmait
l’inexistence de déportation de Français, pendant la guerre, pour
cause d’homosexualité disait vrai et pourtant il a été exclu de
l’UMP. Il y a peu, un film télévisuel sur Toussaint-Louverture
sacrifiait ouvertement (aux dires mêmes de son metteur en scène) la
vérité historique à la connivence idéologique.
« La vérité vous rendra
libres » disait Saint Jean, mais comme cette phrase a été
traduite en allemand et utilisée par les Nazis, elle n’a plus
cours. Citer Brasillach, un des meilleurs écrivains français du XX°
siècle, est inconvenant. Par contre citer Staline, Che Guevara ou
Mao est du meilleur effet.
Pour essayer d’enrayer la dégradation
sociale qui devient évidente, une avalanche de lois, décrets,
oukases s’abat sur la population qui n’en peut mais. La vitesse
en voiture est contrôlée par de multiples espions ultrasoniques
mais 250 000 avortements sont légalisés et remboursés chaque
année. L’Union Européenne se préoccupe des dimensions des cages
des poules pondeuses mais des milliers de personnes dorment dans la
rue en France. La loi récente sur l’interdiction du port du voile
intégral, inapplicable dans nos conditions et bien sûr inappliquée
fait rire le monde entier.
La démolition de la famille
traditionnelle est déjà bien avancée. Décomposée, recomposée,
pacsée, la famille moderne aboutit à des catastrophes
psychologiques pour les rares enfants, les mères abandonnées ou les
maris désespérés. Seuls les avocats s’en réjouissent. Le
mariage naturel, hétérosexuel, a de moins en moins d’adeptes,
mais les homosexuels le réclament à cor et à cris.
Les critiques faites aux nations et la
responsabilité qu’on leur impute dans les malheurs humains ont
fait disparaître en France le patriotisme. Seuls quelques évènement
sportifs peuvent le faire épisodiquement réapparaître pendant
quelques heures.
Les médias sont dépendants de leurs
propriétaires et les journalistes sont comme les téléphones
portables : très peu sont libres et la plupart sont bloqués
par la ligne éditoriale qu’on leur impose. La désinformation va
ainsi bon train.
Toutes ces évolutions négatives
aboutissent peu à peu à la sensation de déclin.
Plutôt que de faire une longue litanie
des « dé » qui font florès dans les conversations, je
la résumerai par une déchéance dans tous les domaines :
industriel, commercial, médical, artistique…
Sans être particulièrement machiste,
on peut même parler de dévirilisation de la société. Elle
abandonne les vertus qui la rendaient respectable et digne pour
devenir veule, malléable et soumise. On préfère le principe de
précaution au principe de responsabilité. Nos zélites se vautrent
dans la repentance et les demandes de pardon à tout le monde. Tout
pour sauver leur gamelle ! Dans le secteur intellectuel, Renaud
Camus parle de décivilisation. J’ai peur qu’il ait raison et que
ce ne soit qu’un début.
Pour conclure, imaginez-vous, vous
Français de souche gallo-romaine ou européenne, dans un
« imbroglio » social extrêmement compliqué et
dangereux qui pourrait rappeler un champ de bataille.
Vous êtes affaibli par l’obligation
d’accepter des stupidités : théorie du genre, repentances
des élites, insécurité dans la vie de tous les jours…Vous
devenez pauvres ou en tout cas moins riches. Vous ne pouvez
pratiquement rien dire contre la PLOUC (Pensée légale, obligatoire,
unique et correcte). Vous devez néanmoins progresser dans le champ
de mines du mondialisme, avec une grenade dégoupillée dans la main
représentée par une marée migratoire allochtone que personne ne
peut contrôler. Dans cette invasion, l’islam, prédominant, pour
le moment se cantonne dans les jérémiades mais attend son
augmentation numérique pour pousser à l’extégration* des
autochtones, en ponctuant l’actualité d’épisodes brutaux menés
par ses extrémistes fanatisés. Nous venons d’inventer la bombe à
fragmentation dans le domaine social ! Son explosion ne se
vérifiera expérimentalement que dans quelques années, mais, à ce
moment-là, la répartition des ennuis ne sera pas égalitaire.
Paradoxalement, plus la responsabilité des gens qui auront soutenu
ces évolutions sera grande, moins ils risqueront d’être atteints
par les conséquences de leurs décisions malencontreuses. La masse
populaire risque de trinquer davantage que les zélites. Alleluia !
* Extégration : Néologisme qui
définit le contraire de l’intégration. Ici, c’est l’autochtone
qui doit s’intégrer dans le moule culturel de l’allochtone.
L’extégration est toujours précédée par le communautarisme.
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