mercredi 16 novembre 2011

Explications simplistes, crues et sans illusion, de la crise financière actuelle.

Elles s’adressent aussi bien à ceux qui font semblant d’avoir tout compris qu’à ceux, plus nombreux, qui avouent n’y rien comprendre.
La finance internationale et les marchés sont manipulés par les décisions de quelques acteurs financiers, auto-désignés comme experts. Ils ne sont pas très nombreux. Leur compétence est variable mais leur cupidité est sans limite. De fait, leurs manipulations n’ont qu’un but : servir leur intérêt propre, à court terme.
Leurs effets peuvent être directs (banquiers de haut vol, traders ou spéculateurs en tous genres) ou indirects (politiciens, entrepreneurs industriels adoubés). Depuis une vingtaine d’années, ces « experts » ont déclenché un tourbillon financier ascendant fondé sur des prêts à outrance et les produits dérivés, composés ou recomposés de telle manière que personne ne sache ce qu’il y a dedans. Les savants algorythmes et modèles mathématiques crées par leurs « quants » (mathématiciens de haut vol spécialisés dans les montages financiers sophisitiqués. Les élèves de l'X et de Dauphine sont très bons paraît-il dans ce domaine) étaient fondés sur une extrapolation naïve de courbes de croissance. Vers le haut...Mais des évènements mal prévus (défaut des prêts subprime, faillites de banques et de quelques états et endettement monstrueux des autres…) sont venus perturber le déroulement prévu du tourbillon et l’ont transformé, grâce à l’invention de la titrisation, en un typhon descendant redoutable, envahissant et incontrôlable. Certains, comme notre Président de la République, font encore semblant de tenir la barre mais de moins en moins de personnes les croient ! Plus personne ne contrôle l’évolution des dettes souveraines, de l’euro comme monnaie unique, de l’Union Européenne comme projet politique, du dollar à plus long terme…
Toutes ces zélites* et ces zexperts* savent (mais ne disent pas) que l’alternative est simple : sortir de l’euro (le plus vite possible) ou mourir à petit feu, pour reprendre le titre d’un livre de l’économiste Alain Cotta. Les décisions cafouilleuses de ces multiples micro-décideurs s’entrecroisent et aucune action efficace n’en ressort.
En fait, une bonne partie des micro-décideurs voudrait retarder le naufrage de l’euro.
Pour ne pas en porter la responsabilité politique pour les politiciens.
Pour les gens de banque, il s’agit, après avoir bénéficié d’avantages financiers exorbitants, de réussir le coup de maître de faire payer leurs dettes privées avec de l’argent public, sous prétexte qu’on ne pouvait pas les laisser aller à la faillite.
Au contraire, les spéculateurs-traders, profitant d’une liberté totale et de leur absence complète de scrupule, s’acharnent à fragiliser le système en s’insinuant dans toutes les failles de ce château de cartes.
La résultante de ces actions contraires fixera la date de l’arrêt de mort de la monnaie unique européenne. Le remodelage de l’Europe qui en résultera fera larmoyer (pendant un temps) les zélites (puis elles s'adapteront) et le bon peuple paiera l’addition.

* Le renforcement de la liaison est une marque de dérision !

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