mercredi 19 octobre 2011

Apologie de la courtoisie et de la politesse.

Est-il besoin de choisir un titre aussi plat et banal ?
Oui ! C'est même urgent, car la politesse semble avoir presque complètement disparu de notre vie sociale quotidienne. Pour la remplacer, on constate le triomphe d'un sans-gêne indifférent aux autres et brutalement utilitaire pour le goujat. Conséquence prévisible de l'individualisme et du narcissisme qui se sont imposés à la place des principes moraux et du savoir-vivre traditionnels qui ont été balayés par mai 1968. Mais quand même ! Lorsqu'un peu de savoir-vivre social refait surface, c'est comme un espoir de lendemains meilleurs. Nous en avons actuellement bien besoin !
La politesse n'est pas innée ; elle a besoin d'être enseignée et non pas, comme le pensent quelques pédagogues* néfastes du Ministère de l'Education Nationale, découverte par chacun d'entre nous, spontanément, au fil des aléas de la vie. Les cours d'instruction civique manquent cruellement à nos jeunes générations. La politesse et la courtoisie font partie d'un art de vivre qui doit s'entretenir et se transmettre. Tout est à recommencer à chaque génération. "Chaque nouvelle génération est un nouveau peuple" disait A. De Tocqueville. Il n'est pas certain que soient efficaces les campagnes publicitaires coûteuses, que l'on voit fleurir dans le métro et dans les bus, pour exhorter les voyageurs à ne pas piétiner les seniors, les faibles ou les handicapés et pour leur suggérer de payer leur voyage ! L'impersonnalité de ces conseils me rappelle les salutations adaptées pour le monde entier que l'on entend dès que l'on décroche un téléphone : "La société Schmilblock vous souhaite une bonne journée" ou les souhaits de la société d'autoroute "qui vous souhaite la bienvenue" sur de l'asphalte que vous contribuez à payer par les péages que l'on vous impose.
Dans le temps, les moines, en suivant la règle de Saint Benoit, ont donné l'exemple par de petits codes de vie commune : inclinaison de tête ou prostration du corps comme salut, vouvoiement, priorité aux plus anciens,ne pas s'interrompre mutuellement...
La transcription laïque du savoir-vivre a été bien codifiée au fil des siècles dans les pays qui atteignaient un certain raffinement social. Encore ne faut-il pas laisser cet art de vivre ensemble se perdre dans les sables du désert...
Le danger est évident, actuellement, de voir se démanteler le lien social, qui est déja bien abimé par le communautarisme. On ne peut pas faire une nation avec des gens qui n'ont pas envie de vivre ensemble harmonieusement.


* Pédagogue est un mot qui pue par les deux bouts et que j'utilise le moins possible. Mais il faut quand même leur régler leur compte de temps en temps ! Cette engeance s'est imposée dans l'éducation nationale pour torpiller l'instruction des jeunes générations, comme s'ils voulaient en faire volontairement des crétins.

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