mardi 12 juin 2012

Débacle sociale et triomphe de l'individu.




Pour pouvoir vivre harmonieusement dans une société, il faut que les individus qui la constituent acceptent un certain nombre de règles et qu’ils adhérent à un certain nombre de principes fondamentaux. C’est ce que Renaud Camus appelle « un moins pour un plus ». Si on n’accepte pas "le moins" (un peu moins de liberté individuelle), on n’a pas "le plus" (la possibilité de bien vivre dans son entourage familial, social, national). C’est alors le triomphe de la pulsion, de l’envie et de la brutalité. A l’extrême, on revient à la barbarie ancestrale.
La désintégration du ciment social de notre nation n’est pas venue de la masse populaire mais d’intellectuels qui ont imposé la permissivité, qu’ils souhaitaient pour eux, à toute la population. Ce qui aurait pu être tolérable pour un petit nombre de gens discrets est devenu une catastrophe par la simple multiplication des soi-disant libertaires, forts en gueule et adeptes du toujours plus. Les limites sont faites pour être franchies, affirment-ils ! Ce n’est pas toujours vrai.
Pendant un temps cette libération des énergies individuelles, accompagnée par une période de croissance économique (les trente glorieuses) a très bien fonctionné socialement. Comme cela se passe aussi au début des régimes autoritaires : les trains partent à l’heure ! Puis ensuite cela se gâte.
Ainsi, progressivement, après la deuxième guerre mondiale avec un orgasme social en mai 1968, le monde occidental s’est jugé assez évolué et assez fort pour donner une préséance totale aux pulsions individuelles vis-à-vis des impératifs de cohésion sociale.
Il est devenu interdit d’interdire. L’autorité a dû disparaître comme un vestige honteux : le père doit devenir l’égal de son fils, l’enseignant n’a plus aucune autorité sur l’élève. Le fiasco actuel de l’éducation nationale est la preuve expérimentale de l’erreur.
La recherche d’une égalitarisme forcené aboutit aux stupidités que l’on constate maintenant : des quotas pour favoriser l’entrée de minorités dans les grandes écoles, des revendications de parité homme-femme en politique, dans les conseils d’administration... Partout ! On n’en est pas encore à la parité dans les unités combattantes de l’armée ou dans les métiers d’infirmières et de sage-femmes, mais on pourrait y arriver ! La fantastique escroquerie intellectuelle baptisée « théorie du genre » bouscule toutes les notions biologiques pour faire valoir une idéologie farfelue. La pensée légale, obligatoire, unique et correcte (PLOUC) manipulée par les groupes de pression des minorités impose la préséance de l’idéologie sur la vérité. Le député Vanneste qui affirmait l’inexistence de déportation de Français, pendant la guerre, pour cause d’homosexualité disait vrai et pourtant il a été exclu de l’UMP. Il y a peu, un film télévisuel sur Toussaint-Louverture sacrifiait ouvertement (aux dires mêmes de son metteur en scène) la vérité historique à la connivence idéologique.
« La vérité vous rendra libres » disait Saint Jean, mais comme cette phrase a été traduite en allemand et utilisée par les Nazis, elle n’a plus cours. Citer Brasillach, un des meilleurs écrivains français du XX° siècle, est inconvenant. Par contre citer Staline, Che Guevara ou Mao est du meilleur effet.
Pour essayer d’enrayer la dégradation sociale qui devient évidente, une avalanche de lois, décrets, oukases s’abat sur la population qui n’en peut mais. La vitesse en voiture est contrôlée par de multiples espions ultrasoniques mais 250 000 avortements sont légalisés et remboursés chaque année. L’Union Européenne se préoccupe des dimensions des cages des poules pondeuses mais des milliers de personnes dorment dans la rue en France. La loi récente sur l’interdiction du port du voile intégral, inapplicable dans nos conditions et bien sûr inappliquée fait rire le monde entier.

La démolition de la famille traditionnelle est déjà bien avancée. Décomposée, recomposée, pacsée, la famille moderne aboutit à des catastrophes psychologiques pour les rares enfants, les mères abandonnées ou les maris désespérés. Seuls les avocats s’en réjouissent. Le mariage naturel, hétérosexuel, a de moins en moins d’adeptes, mais les homosexuels le réclament à cor et à cris.

Les critiques faites aux nations et la responsabilité qu’on leur impute dans les malheurs humains ont fait disparaître en France le patriotisme. Seuls quelques évènement sportifs peuvent le faire épisodiquement réapparaître pendant quelques heures.

Les médias sont dépendants de leurs propriétaires et les journalistes sont comme les téléphones portables : très peu sont libres et la plupart sont bloqués par la ligne éditoriale qu’on leur impose. La désinformation va ainsi bon train.
Toutes ces évolutions négatives aboutissent peu à peu à la sensation de déclin.
Plutôt que de faire une longue litanie des « dé » qui font florès dans les conversations, je la résumerai par une déchéance dans tous les domaines : industriel, commercial, médical, artistique…
Sans être particulièrement machiste, on peut même parler de dévirilisation de la société. Elle abandonne les vertus qui la rendaient respectable et digne pour devenir veule, malléable et soumise. On préfère le principe de précaution au principe de responsabilité. Nos zélites se vautrent dans la repentance et les demandes de pardon à tout le monde. Tout pour sauver leur gamelle ! Dans le secteur intellectuel, Renaud Camus parle de décivilisation. J’ai peur qu’il ait raison et que ce ne soit qu’un début.


Pour conclure, imaginez-vous, vous Français de souche gallo-romaine ou européenne, dans un « imbroglio » social extrêmement compliqué et dangereux  qui pourrait rappeler un champ de bataille.
Vous êtes affaibli par l’obligation d’accepter des stupidités : théorie du genre, repentances des élites, insécurité dans la vie de tous les jours…Vous devenez pauvres ou en tout cas moins riches. Vous ne pouvez pratiquement rien dire contre la PLOUC (Pensée légale, obligatoire, unique et correcte). Vous devez néanmoins progresser dans le champ de mines du mondialisme, avec une grenade dégoupillée dans la main représentée par une marée migratoire allochtone que personne ne peut contrôler. Dans cette invasion, l’islam, prédominant, pour le moment se cantonne dans les jérémiades mais attend son augmentation numérique pour pousser à l’extégration* des autochtones, en ponctuant l’actualité d’épisodes brutaux menés par ses extrémistes fanatisés. Nous venons d’inventer la bombe à fragmentation dans le domaine social ! Son explosion ne se vérifiera expérimentalement que dans quelques années, mais, à ce moment-là, la répartition des ennuis ne sera pas égalitaire. Paradoxalement, plus la responsabilité des gens qui auront soutenu ces évolutions sera grande, moins ils risqueront d’être atteints par les conséquences de leurs décisions malencontreuses. La masse populaire risque de trinquer davantage que les zélites. Alleluia !

* Extégration : Néologisme qui définit le contraire de l’intégration. Ici, c’est l’autochtone qui doit s’intégrer dans le moule culturel de l’allochtone. L’extégration est toujours précédée par le communautarisme.

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