lundi 22 juillet 2013

Peut-on croire un gouvernement en général et doit-on croire le nôtre en particulier.





Non ! Je ne vais pas vous parler de Cahuzac, sinon indirectement.
Pour donner un peu de poids à ma démonstration, je me ferai aider par deux spécialistes :
Sir Winston Churchill : « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même trafiquées ! »
Haroun Tazieff, ministre, sur A2 le 30 décembre 1991 : « Méfiez-vous des chiffres officiels, quel que soit le pays qui les publie ».

Cahuzac affirmait pour sa défense qu’on lui reprochait plus d’avoir menti devant les députés pendant quelques minutes sur ses comptes personnels, que d’avoir menti au peuple, pendant un an, à la demande du Président Hollande, sur les comptes de la nation. Il avait raison : la gravité d'un mensonge dépend beaucoup des circonstances. Mais son tort principal a été de manquer de ténacité. Quand on ment, il faut rester cohérent d’un bout à l’autre (ce qui est difficile) et surtout il ne faut jamais avouer. Il fallait nier et l’affaire aurait bien fini par disparaître des écrans.
Est-ce que Moscovici a traîné les pieds pour le poursuivre ? Il dit que non mais des doutes persistent dans la commission parlementaire.
Hollande savait-il depuis longtemps ? Il nous jure que non. Bon, alors ça va !
La réunion à l'Elysée du 16 janvier 2013 intrigue.
Le gentil Manuel Gaz ne publie pas le compte rendu des « incivilités » survenues lors du 14 juillet 2013 parce qu’il s’avère catastrophique. « Le point » en fait état. Mensonge par omission+++
Le même sinistre jure ses grands dieux qu’il n’y a pas eu de caillassage des pompiers, de vols ou de détroussements de voyageurs, morts ou vivants, lors de l’accident de Brétigny. On voudrait le croire, mais on a du mal. Le type qui compte 300 000 manifestants là où tout le monde en voit un million n’est plus crédible. Qui a menti, mentira !
Notre bon Président «  a la conviction que la crise est finie ». Qui peut bien le croire ? C’est un vœu pieu qu’il doit répéter tous les soirs en faisant sa prière. Mais comme on ne lui a pas encore expliqué :
  • qu’il s’agissait d’un véritable affaissement de l’Occident (économique, financier, social et « sociétal » pour parler branché) et notamment de l’Union Européenne, telle qu’elle est conçue actuellement
  • et que cela durera plus longtemps (automne 2007- ?) qu’une simple crise conjoncturelle, il a peu de chances d’avoir raison.
Bien sûr son ministre du travail lui bricolera quelques statistiques, en fin d’année, pour montrer que la courbe du chômage s’infléchit. Mais qui le croira ?
Pour cogner un peu sur la droite mollasse, certains continuent de croire que Sarkozy a passé son quinquennat à mentir à ses électeurs et à la France. Le top du top est quand même l’invention par Mme Lagarde de la croissance négative !
Pour faire un petit tour en Grande Bretagne, D. Cameron affirme que les retombées des Jeux Olympiques de Londres qui avaient coûté à la société une dizaine de milliards ( de livres ou d’euros, je ne sais plus) en avaient rapporté 11. Il n’en sait rien, parce qu’il est très difficile d’évaluer ces retombées. Il affirme ce qui lui convient.
Arrêtons-nous là. Nos gouvernements ont pris l’habitude de nous mentir en arguant sans arrêt de transparence ! C’est un fait. Ce qui est plus ennuyeux, c’est qu’il devient interdit de le leur dire.
Pour me contacter, n'hésitez pas : bexjeanpierre@gmail.com/ 

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