Moins connue que la géo-politique,
qui s’occupe des incidences de la géographie au sens large sur la
politique, la démo-politique se fonde sur les études et les
prévisions des démographes. Elle conditionne beaucoup d’actions
et de réactions politiques et sociales, car les groupes humains, en général,
ne sont riches que de leurs hommes et de leurs femmes.
La démo-politique est fondamentale
pour deux raisons principales :
- sa fiabilité prédictive est excellente parce qu’elle repose sur des caractéristiques biologiques invariables (possibilités de procréation en fonction de l’âge, par exemple) et une méthodologie statistique fiable parce qu’appuyée sur des chiffres énormes de population.
- L’irréversibilité des évènements démographiques une fois qu’ils sont avenus est pratiquement totale. Autant une attaque militaire peut avoir un résultat immédiat, autant la démo-politique marche à la vitesse des générations humaines (de vingt ans en vingt ans !). Mais quand un mécanisme démographique est enclenché, il est difficile voire impossible de le modifier.
La démographie est d’abord une
science quantitative.
Des terreurs malthusiennes ont été
entretenues par le fait que la population mondiale atteindra 9
milliards d’humains en 2050. Mais ce chiffre chutera de manière
vertigineuse après cette date.
Tout le monde sait que les deux guerres
mondiales ont été des abattoirs humains, notamment en Europe. Que le déclin européen
dans le concert mondial coïncide avec le grand vide humain crée par
ces boucheries prouve l’influence de la démographie sur la
politique (deux à trois générations après). Si le sort de Ernest
Psicari, Guillaume Apolinaire, Charles Péguy, Antoine de
Saint-Exupéry sont connus de tous, on ne peut imaginer le nombre
d’esprits géniaux, inventifs, artistiques encore inconnus qui sont
restés dans les tranchées ou sur les champs de bataille.
Les peuples européens de souche savent
moins, parce qu’il est interdit de le leur dire, que le risque est
grand d’une véritable substitution de population sur le territoire
européen, vers la fin du XXI° siècle, au profit de populations
africaines immigrées. L’Allemagne et la Russie voient leur
population diminuer d’une année sur l’autre. L’envahissement
progressif de la Sibérie, vide d’hommes, par des populations
asiatiques, à l’étroit sur leurs territoires, a déjà fortement
commencé. La France n’autorise pas les statistiques fondées sur
l’origine ethnique, la religion ou tout autre caractéristique
raciale. Globalement, la population française augmente, mais il est
très probable que le taux élevé de fécondité dans les
populations immigrées africaines compense un taux bien plus bas dans
la population autochtone. Mais on ne peut en parler objectivement
puisqu’il n’y a pas de données chiffrées !
La démo-politique a aussi bien sûr un
côté qualitatif.
Tous les hommes sont égaux nous affirment nos
élites politiciennes. Egaux en droit, et encore dans certains
pays seulement ! Egaux en actes et en pensées sûrement pas, parce
qu’ils sont libres. Il est évident en parcourant l’histoire qu’à
une époque et sur un territoire donnés, certains hommes ont fait
plus et mieux que d’autres. Mais la roue du destin tourne et les
Grecs et les Portugais actuels ne manifestent pas les mêmes
caractéristiques que ceux de l’époque de Péricles et de
Christophe Colomb !
Les peuples du sud de l’Europe ne se
comportent pas comme ceux du Nord. On peut même dire que l’Europe
est divisée entre Latins, Prussiens et Anglo-saxons.
Ce que pensent ou croient les hommes a
une influence sur leur comportement. Les territoires islamisés,
dans quelque partie du monde que ce soit, ne sont pas des havres de
productivité, d’innovation, ni d’enthousiasme économique. Le
fatalisme islamique n’y est peut-être pas pour rien. Dans ces
pays, il n’y a pas de paix sociale dès qu’existent des minorités
non musulmanes. L’islam est conquérant par nature et tolérant
seulement par nécessité, quand il n’est pas en position de force.
Faire accepter la démocratie à une théocratie est impossible.
A bon entendeur, salut !
Toutes ces considérations peuvent
changer au fil du temps historique, mais pas à l’échelle d’une
vie humaine. C’est pour cela qu’elles ne passionnent pas les
foules, qui ont toujours préféré « panem et circenses ».
Par les temps qui courent, ne prenez pas, estimé lecteur, une
indigestion de Jeux Olympiques !
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