Je vous parlerai de la Grèce, mais tout d'abord voici un petit pavé sur notre environnement économico-financier.
Le mondialisme.
En 2020, au contraire
du nazisme qui a disparu en 1945 et du marxisme, plus tenace mais qui
finit par s’essoufler, le mondialisme est, lui, un geste qui monte et qui avance
peu à peu ses pions humains et ses idées fondatrices de
gouvernance mondiale et de libéralisme absolu avec laisser-faire et
laisser-passer dans les domaines économiques, commerciaux, financiers et humains.
C’est pourquoi ses thuriféraires
veulent augmenter les pouvoirs des "machins" : ONU, FAO, Banque
mondiale, UNESCO, Fond Monétaire International, Organisation
Mondiale du Commerce, Bureau International du Travail, OCDE… Tout
ceci sans compter les multiples Organisations Non Gouvernementales
stipendiées pour concourir à un consensus sur le Nouvel Ordre
Mondial. Dans cette optique, la structuration actuelle de l’Union
Européenne a pu être considérée comme le laboratoire
d’expérimentation de la mise sur pied d’une gouvernance
supra-nationale.
Encore un très beau succès !
Nommons dès maintenant les moins
discrètes des institutions, qui regroupent les grands dirigeants,
surtout américains, du monde moderne et constituent les boîtes à
idées du mondialisme. C’est là qu’est le vrai pouvoir du
mondialisme. Voici une longue litanie non exhaustive de ces
sociétés inconnues du grand public : Fabian Society, Pilgrims’
Society, Ditchley Foundation, Round Table, Royal Institute of
International Affairs, Council on Foreign Relations, Commission
Trilatérale, Tavistock Institute, Groupe de l’Hôtel Bilderberg,
Aspen Institute for Humanistic Studies, B’nai and Brith, Pugwash,
United Religion Initiative… Une relative cohésion entre toutes ces
sociétés serait assurée par les Loges de la Franc-Maçonnerie, en
laissant cependant à toutes ces institutions une impression de
liberté. Leurs membres de toutes nationalités se réunissent
régulièrement. Beaucoup de vos élus, de vos politiciens préférés
en font partie, mais évitent de vous le dire. Nos dirigeants élus
pour des mandats nationaux, régionaux, départementaux… se
permettent de faire partie de ces discrètes boites à idées ou
clubs chargés de faire la promotion du mondialisme et d’instiller
un consensus en sa faveur dans l’opinion publique.
L’adhésion
de nos dirigeants à cette nouvelle utopie, le mondialisme,
contrairement à ce que souhaite la majorité des peuples qui les
mandatent, est la preuve absolue de la trahison des élites et de la
vacuité du mot démocratie.
Désertion devant l’ennemi !
Dans l’armée, c’est une balle dans la tête.
En politique, cette forfaiture n’a
pour le moment pas encore été sanctionnée comme elle devrait
l’être.
L’absence de toute régulation
financière, voulue par la théorie du libre échange absolu, a
permis l’éclosion d’un capitalisme sauvage dont le seul but,
avoué du bout des lèvres, est le profit financier rapide. Dans
cette idéologie, le profit maximum est la finalité du capital et
les revenus du travail sont maintenus par divers moyens au plus bas
possible. Les travailleurs, hommes et femmes, ne sont plus qu’une
valeur d’ajustement dans cette aventure. Paradoxalement, dans les
pays qui se veulent capitalistes, il y a probablement moins de 20% de
la population qui bénéficie d’un capital épargné suffisant pour
prétendre être capitaliste ; les autres 80% sont de petits
salariés ou de grands assistés, comme en URSS !
Les états-majors des multinationales
industrielles ont un seul objectif : maximiser leurs profits
immédiats et leur puissance. Pour cela, ils ont besoin de trois
libertés :
- liberté de transfert des capitaux, des bénéfices et des entreprises en fonction de leurs intérêts.
- Liberté de vendre partout, sans aucune entrave, ni droit de douane.
- Liberté d’importer de la main d’œuvre étrangère de n’importe quel pays dans n’importe quel pays.
Pour eux le « métissage »
devrait uniformiser les comportements à l’échelle planétaire et
l’abondance du débit d’immigration dans les pays anciennement
industrialisés se chargera de maintenir les salaires au plus bas
possible.
Comme la théorie libre échangiste
réclame les mêmes choses que les dirigeants des multinationales,
elle a été promue « pensée économique officielle », filiale de la PLOUC (Pensée Légale, Obligatoire, Unique et Correcte)
dés la fin de la deuxième guerre mondiale.
Cette théorie était une révolution des idées bien
que, lors de son apparition vers la fin du XVIII° siècle et même
après, elle n’ait pas séduit grand monde.
Ultérieurement, la crise de 1930 avait asséné un rude coup à ce
« laissez faire et laissez passer ».
Souvenons nous que l’Allemagne, avant
la deuxième guerre mondiale, avait assuré son décollage
économique à l’abri de solides barrières douanières et que les
USA ont été protectionnistes jusqu’en 1945. Et bien après comme la Chine actuellement mais sur un mode moins officiel.
A la fin de la
guerre mondiale, la situation était très favorable pour
relancer l’idée. Les grandes multinationales américaines, en
position de force, voulaient exporter partout. Elles n’avaient plus
de concurrent ! L’Allemagne et une bonne partie de l’Europe
étaient détruites, ainsi que le Japon. Ces grandes multinationales
ont remis au goût du jour la théorie du libre échange, qui servait leurs intérêts. Elles ont
financé des universités qui n’ont plus enseigné que cette
théorie. Des prix Nobel d’économie sont venus récompenser ses
défenseurs. Cela a fait tâche d’huile : toutes les
universités du monde ont érigé ses principes en dogmes intangibles
et n’ont enseigné que ceux-ci. Parallèlement, sous l’impulsion
américaine, ont été crées ces « machins »
internationaux : FMI, OMC, OCDE… pour propager les libertés
économiques fondamentales et vérifier que les gouvernements les
respectaient. Les médias de tous les pays, tenus par des capitaux
privés, ont repris en chœur le refrain qui vantait les élans du
mondialisme. Les journalistes étaient séduits puisque cela en
faisait des progressistes. La messe était dite : le libre
échange sera bon pour tous. Le monde entier tenait la solution
économique miraculeuse à ses problèmes. A toutes ses difficultés !
Le système économique libéral
capitaliste, qui a su être si efficace en Europe et aux
Etats-Unis, pendant les XIX° et XX° siècles, est en train de
dérailler en France tout au moins, sous l’effet de pressions
divergentes et incontrôlées. D’un côté, les vestiges du marxisme
freinent toute tentative de restructuration pour maintenir les
avantages acquis (dockers de Marseille) et, de l’autre, les tenants
du mondialisme veulent tout dérèglementer pour installer le
libéral-capitalisme sauvage et un libre –échangisme absolu. La
résultante de ces pressions rend notre forme de capitalisme
instable, générateur de crises et donc dangereux
Le libéral-capitalisme né en
Occident à l’occasion des révolutions industrielles a produit
beaucoup de richesses matérielles qu’il a réparti, tant bien que
mal, d’abord pour le bien-être de ses riches et ensuite dans une
moindre mesure pour le restant de la population. Mais au moins il
avait fait un effort ! Il a été adopté avec un succès mitigé
dans beaucoup d’autres pays. Grâce à ses progrès matériels liés
à une recherche scientifique et technique acharnée, le
libéral-capitalisme a fait florès au XIX° et XX°siècles. Il a
changé la vie de tous les jours de millions de personnes dans le
monde. Mais le bien-être facile qu’il a engendré a démotivé,
poussé à la médiocrité et contraint à l’ennui beaucoup parmi
les bons peuples. Sur le plan émotionnel, sentimental, ce système
ne réussit plus maintenant à faire jaillir des populations ces
enthousiasmes, ces grands élans du cœur ou de la raison, qui ont
porté les grandes civilisations. Il faut donc admettre que le
système en cours actuellement en Occident ne fait malheureusement
pas exception à la règle : il a été utile, mais il est loin
d’être parfait. Il reste probablement le moins mauvais. Comme on
pouvait le prévoir, à partir de la césure XX°-XXI° siècle, de
nombreux déripages se sont manifestés insidieusement et ont
perturbé lentement mais gravement le fonctionnement des institutions
économiques de l’Occident. La pensée légale,obligatoire, unique et correcte (PLOUC) a tenté
pendant longtemps de masquer la vérité, mais la réalité de la
corrosion s’est imposée.
Cependant chaque pays a ses habitudes,
ses structures, ses mentalités et les problèmes sont loin de se
présenter de la même façon dans tous les pays, qui ne sont pas au
même stade de développement industriel.
Ainsi, beaucoup de pays ont feint
d’être d’accord avec le libre échange, mais ont utilisé toutes
les ruses possibles pour ouvrir le moins possible leurs frontières :
la Chine, le Japon, la Corée du Sud et bien d’autres… Les
produits occidentaux ont bien du mal à franchir le rideau de bambou,
à cause de leurs prix et d’un nationalisme commercial certain des
Asiatiques. Seuls ou presque les produits de luxe y arrivent.
Même les Américains n’hésitent
pas à taxer l’acier japonais et européen à l’entrée dans leur
pays alors qu’ils avaient fait l’apologie du libre échange
absolu.
Les anglo-saxons qui ont été les
thuriféraires du renouveau de cette théorie pensaient, sans le dire
(hypocrisie habituelle liée aux gènes anglais !), qu’elle
devait favoriser les plus forts et donc leur être favorable
Dominique Galouzeau de Villepin, alors
Premier Ministre de la France avait invoqué, un soir de détresse,
le « patriotisme économique » ! Mal lui en a
pris ! Quelques autres ont suivi depuis l’apparition de la Dépression Industrielle et Financière (DIF), commencée en fin 2007 et qui promet de durer.
Dans les trente dernières années,
profitant d’un laxisme moral généralisé de la société et de
l’impact psychologique favorable du terme libéralisme, les « zélites »
l’ont poussé à, ou l’ont laissé, se couper de toute règle, de
toute contrainte, dans l’intérêt égoïste de leur caste. En
2012 une bonne partie de leur travail de démolition est faite. Sa
finalité primordiale est devenue le profit financier d’une
minorité au détriment de la solidarité nationale et d’un
partage juste ou presque dans une société harmonieuse. La grogne de
la masse occidentale a suivi. Les fondements spirituels, religieux et
moraux, évanouis n’ont plus servi de garde-fous et, dans ce
premier quart du XXI° siècle, l’ensemble se délite.
.
Chacun d’entre nous devient un petit
assemblage de consommateur, de travailleur et (éventuellement et
plus rarement !) d’actionnaire. Un clivage sournois s’est
insinué en chacun de nous : le consommateur se réjouit de prix
bas (à cause de la concurrence), mais le travailleur se lamente de
salaires qui restent bas (à cause de la concurrence !) Les
deux étant d’accord pour considérer le capitaliste-actionnaire
comme un privilégié probablement malhonnête. François Hollande a
osé dire qu’il haïssait les riches ! Cette trilogie
chamboule notre for intérieur et aboutit à un malaise existentiel.
A l’aube du XXI° siècle, les gueux
du monde se sont rebiffés. Des masses travailleuses et très mal payées,
souvent asiatiques, ont montré que le libre échange pouvait
fonctionner à l’envers : favoriser les pauvres qui
travaillent aux dépens des riches, qui sont devenus oisifs et
jouisseurs. Les produits chinois et de l’Asie du Sud-Est se sont
mis à ressembler à ceux de l’Occident. Grâce à un goût de
l’effort indéniable. Ils ont submergé les pays occidentaux, grâce
à des prix imbattables et à l’ouverture de toutes les frontières.
Les pays occidentaux, anciennement industrialisés, étaient riches
et solvables. Ils sont devenus endettés et pauvres. Pour rester
concurrentiels, les industriels occidentaux ont délocalisé leurs
usines et leurs travailleurs goûtent au chômage. Les Etats pour
assurer la providence qu’ils avaient promis se sont endettés. Le
rapport de force entre les anciens gueux devenus riches et les
anciens riches devenus pauvres s’inverse. Quelques crises
déclenchées par les hommes ou des cataclysmes naturels viennent
aggraver la tendance. L’Occident se lamente et broie du noir. Les
Américains perdent peu à peu leur hégémonie mondiale. Les
Asiatiques voudraient s’en saisir. L’évolution de l’Europe
Unie et son agonie dans des océans de dettes, signe l’échec
complet du petit laboratoire expérimental qu’elle constituait pour
les théoriciens du mondialisme. Mais ils continuent à pratiquer la
pensée en tunnel. Ils ne veulent rien savoir : on continue.
Nous en sommes là en 2012.
La modernité et le progrès technique
sont inéluctables mais n’ont pas de finalité en eux-mêmes.
La sophistication artificielle et
démente de la société occidentale permet toutes les incohérences ou absurdités.
Quoi qu’en pensent nos zélites,
l’idéologie baptisée « mondialisme »
(globalisation en américain) est probablement le dénominateur
commun de nos difficultés et de nos malheurs actuels.
Par la dérégulation totale et le
libre-échange absolu qu’elle a progressivement imposé, cette
idéologie a bouleversé la politique, l’économie, la finance et
les sociétés humaines.
Son idéologie implique que la survie
d’une entreprise n’est possible que si elle devient grande et
grosse. La préeminence du gain financier a aussi imposé la
délocalisation de nombreuses usines ou ateliers vers des zones où
le coût de la main-d’œuvre est bas. Elle a ainsi détruit une
bonne part du secteur économique des petites et moyennes entreprises
dans les pays anciennement industrialisés.
Elle veut réduire les hommes à l’état
de consommateurs. Grâce à la publicité, elle en fait des
sur-consommateurs souvent gaspilleurs.
Elle veut qu’ils ne soient pas trop
instruits pour être dociles et acceptent des salaires qui deviennent
même insuffisants pour vivre grâce à la pression concurrentielle
d’immigrés peu spécialisés et en nombre incontrôlé.
Finalement, elle a réussi à démolir
en quelques années l’organisation en nations qui avait pris des
siècles pour être menée à bien et elle essaye de la remplacer par
une gouvernance mondiale réservée à une aristocratie
intellectuelle et financière. Depuis le début du siècle, elle
cherche à se justifier devant les masses populaires en se disant
seule capable d’harmoniser la finance planétaire, les règles du
commerce et de la concurrence internationale.
Par son besoin d’une main d’œuvre
abondante, peu spécialisée, elle soutient et réclame une
immigration massive, légale ou non. Peu importe !
Indirectement, elle casse l’échine culturelle de ses opposants
autochtones traditionnels par l’imposition de la multiculturalité,
de la mixité raciale et du métissage. La Fondation Terra Nova a
publié le 10 mai 2011 un rapport « Gauche : quelle
majorité électorale pour 2012 ? » qui est très clair
sur la stratégie à adopter : abandonner la classe ouvrière
dont le nombre diminue et qui se laisse séduire par le FN et
concentrer ses efforts sur la France de la diversité qui elle
augmente et dont « les diplômés sont solidaires des exclus
par conviction culturelle ». La trahison de la majorité « de
souche » de la population par leurs élus au profit
d’idéologies abstraites et pernicieuses (marxismes puis
vénération du mondialisme libéral) a créé les grands
chambardements des peuples auxquels nous assistons.
.
Dans notre pays anciennement
industrialisé, le tissu économique est en déclin depuis le début
du XXI° siècle. Beaucoup d’usines ont été délocalisées et
leurs employés se retrouvent souvent sans autre emploi.
Paradoxalement, dans les pays européens et aux Etats-Unis, pays qui
se veulent capitalistes la classe moyenne est constituée maintenant
d’une masse de prolétaires salariés, préoccupés par un chômage
endémique, par leurs émoluments qui restent bas et des prix à la
consommation courante qui montent.
Tranquillisez-vous ! Ce n’est
pas de l’inflation diront les savants économistes, puisque les
salaires ne montent pas. Mais le bon peuple sait que cela s’appelle
la paupérisation.
L’homme n’est plus que la valeur
d’ajustement au milieu de mécanismes financiers hectiques, brutaux
et douloureux.
Depuis un siècle, l’économie
s’est identifiée à la réalité sociale : il n’existe rien
en dehors d’elle. Elle est devenue un symbole de notre réalité
occidentale et par extension de l’humanité, car des masses
humaines énormes s’y sont mises, notamment en Asie… en
accommodant, à leur manière, le capitalisme à la sauce
« nuoc-mam » !
L’homme disparaît derrière
l’économie. Les entreprises doivent être grandes pour réussir,
pour faire des économies d’échelle. Parfois jusqu’à la
démesure. Les fusions-absorptions sont à la mode mais une sur deux
est un échec. Dans la société actuelle, on n’est reconnu en
tant que personne qu’à la seule condition d’avoir de l’argent
ou tout au moins de s’en procurer, soit en produisant quelque
chose, soit en vendant… du vent éventuellement, soit en le volant.
Comme on ne peut pas crier sur les toits que l’on s’adonne à
l’une des deux dernières solutions précédentes, tout le monde
affirme qu’il produit ! La valeur du travail, longtemps tiraillée
entre capitalisme et socialisme, n’est plus qu’un paramètre
financier, une valeur d’ajustement comme disent les
administratifs-technocrates, qui eux sont protégés en principe du
chômage. Le travail intellectuel est mieux payé que le travail
manuel. Alors tout le monde veut avoir un travail intellectuel bien
rémunéré et pas trop fatigant ! Qu’importe si on n’en a
pas les capacités. Absurde ! L’Occident manque de plombiers
et ses paysans agonisent !
Le travail est l’acte par excellence
de participation au réel. Dans une société ordonnée, il devrait
permettre à chacun de gagner dignement et décemment sa vie. Ce
n’est plus toujours le cas actuellement, mais la nécessité de
gagner notre vie rend naturelle l’acceptation du monde totalement
artificiel, parfois démentiel, dans lequel nous sommes plongés dans
nos grandes villes. Le mythe de l’économie ! La puissance
d’un mythe n’est liée qu’au nombre de gens qui y croient. Nos
cerveaux sont conditionnés pour vouloir toujours plus, pour
accumuler souvent de l’inutile ou du superflu. Les hommes sont les
seuls animaux qui n’ont pas de satiété. Ils sont imprégnés
d’une avidité permanente d’argent et de nouveautés, qui stimule
la fabrication de produits inédits entretenant la transe de la
consommation. Nous sommes entrés dans la société du
superfétatoire.
L’économie a des astreintes :
il faut produire et vendre. Toujours plus. Il faut de la croissance.
Mais ce n’est pas tout de produire, il faut aussi absolument
consommer. Le plus possible ! Plus que nécessaire, c’est cela
l’absence de satiété !
La consommation est un autre symbole de
notre société aboutissant à la surconsommation et au
gaspillage ! « Le gaspillage est le luxe du pauvre »
ironisait Ghislain de Diesbach dans son « Petit
dictionnaire des idées mal reçues ». Au delà de ses besoins
de base, toute personne est réduite à ses seules envies, sans
aucune limite autre que financière. Les foires d’antan ont été
détrônées par le supermarché où chacun peut assouvir ses envies
ou par le stade de foutebol où tous peuvent vibrer ensemble, pour ou
contre les adversaires du jour. Ces envies séparent tout individu de
ses semblables, le rendent avide parce que dans l’obligation de
consommer et le poussent à la compétition, qui tourne souvent à la
confrontation.
Les liens de communauté humaine n’ont
plus aucun sens : c’est l’anti-société absolue. La société
est devenue désagréable. C’est une dissociété, disait Marcel
De Corte.
Une fois admis que chaque besoin est
quantifiable, tout peut se mesurer, s’évaluer et en définitive
s’acheter et se vendre contre de l’argent. C’est ainsi
qu’existe un commerce d’organes pour des transplantations, un
trafic de patrimoine génétique, et finalement la commercialisation
de tout ce qu’on découvre. Breveter le biologique, le cosmos,
voire le métaphysique ! Dieu soit loué ! On n’y est pas
encore mais l’Organisation Mondiale du Commerce s’y emploie. Au
delà d’un certain seuil de richesse dans une société, la quête
de la quantité, de la croissance industrielle, véritable divinité
moderne devrait s’orienter progressivement vers une amélioration
qualitative du service au client. Ce n’est pas le cas actuellement.
Tout est fait pour faire passer la rentabilité des entreprises et
leurs profits avant la satisfaction du client. Les services sont plus
souvent organisés pour ceux qui les produisent que pour les clients,
qui les payent et devraient en bénéficier. Si vous ne me croyez
pas, allez à la Poste ou prenez le train ! Nous sommes devenus
insatiables et les manquements de ce que nous espérions parfait font
de nous des frustrés.
Le système de protection sociale
généreux, qui avait fait parler en Europe d’Etat –Providence, a
longtemps tourné à plein régime. Il a chauffé. Il a coûté cher.
Nos politiciens l’ont malencontreusement ouvert à tous les
immigrants créant ainsi une pompe aspirante pour une « déluge
d’envahisseurs » (J. Raspail). Le coût de l’immigration en
2010 a été chiffré entre 36 et 60 milliards par an ! 550 000
immigrés clandestins en métropole et 135 000 de plus en
outre-mer rajoutent cinq milliards chaque année…sur les dépenses
de l’Etat. La fraude sociale, qui n’est pas uniquement liée à
l’immigration, coûte 20 milliards d’euros à l’Etat. Mais
cette providence a aussi évité l’explosion de la marmite sociale
pendant longtemps. Pour l’assumer les Etats souverains ont dû
s’endetter au-delà du raisonnable et sont au bord de la faillite.
Ils essaient de le cacher mais plus personne ne les croit.
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