Au diable les commentaires qui n'amènent rien sur la Grèce. Qui vivra verra, mais la Grèce sortira bien un jour ou l'autre de la zone euro. C'était une connerie majeure de l'y faire entrer. N'est ce pas Monsieur Giscard d'Estaing ?
"Platon ne joue pas en ligue B"!!
Toujours dans les bonnes feuilles du livre que j'ai publié chez Via Romana :"Peut-on réenchanter la France ?" voici quelques lignes traitant des tentacules administratives qui nous étouffent. Ce texte est une première partie, il y en aura bientôt une seconde. Le sujet les mérite.
Dostoïevski évoquait déjà avec
irritation « l’ivresse administrative ». Depuis nous
avons encore fait des progrès ! L’administration est devenue
tentaculaire et s’insinue dans les moindres recoins de notre vie de
tous les jours.
Ses multiples
bras armés assurent, vis-à-vis du peuple, la surveillance et la
coercition voulue par le Système Politique et Social. La France
s’est dotée d’une « nounou sociétale » fastidieuse
qui s’octroie les prérogatives d’une assistante sociale peu
compétente, mais qui s’immisce dans tous les actes de la vie
sociale.
Une vraie mouche
du coche !
En France, nous souffrons d’une
hypertrophie numérique de la structure administrative de l’Etat
qui voudrait s’occuper de tout. Elle s’est dotée pour cela
d’une panoplie réglementaire abondamment fournie. Nous croulons
sous une avalanche de codes, normes, recommandations, décrets,
lois…Bien entendu la répression suit de près, essentiellement
sous forme d’amendes, de procès-verbaux et autres « pompes à
phric ». C’est ennuyeux et stérile.
Mais il y a encore pire que
l’administration française ! L’Espagne dispose d’une
administration incompétente, mais qui manifeste les mêmes ambitions
de tout régenter. Union Européenne oblige ! Le résultat est
terrifiant. De la quantité sans la qualité ! C’est une
pléthore d’employés inefficaces et souvent nuisibles et
arrogants ! Tous les moyens de freiner ou de contrecarrer les
projets des entrepreneurs et des citoyens en général sont bons à
mettre en œuvre. La première idée qui traverse le cerveau d’un
fonctionnaire espagnol devant un client est : « que
vais-je pouvoir opposer comme règle administrative à cette personne
pour ne pas faire ce qu’elle me demande ? »
Je généralise peut-être un peu,
mais vraiment très peu !
Tout est codifié, « normaté »,
contrôlé et éventuellement interdit pour des raisons souvent
incompréhensibles. La machine administrative n’a pas d’états
d’âme, elle applique des règles générales, souvent théoriques
et complexes. Sachant que nous n’obtiendrions pas le moindre brin
d’humanité de ce monstre froid et sans âme, nous aurions pu
espérer au moins une meilleure organisation des services qu’il est
censé procurer. Il n’en a rien été. En fait, c’est le citoyen
qui doit s’adapter aux règles administratives et non pas le
contraire comme cela devrait être. L’informatique a beaucoup aidé
cette évolution ! Heureusement, celle de l’administration
« beugue » encore de temps en temps et laisse persister
quelques échappatoires.
Si elle n’est pas contrôlée par des
éléments extérieurs à elle-même, toute administration manifeste
toujours une tendance irrépressible à accroître son domaine, son
pouvoir, son personnel et son budget, quel que soit son volume
d’activité, ses besoins et son utilité. L’abondante
administration internationale de Bruxelles en offre un exemple
caricatural depuis des lustres. La notre, coiffée par l’européenne,
assure de moins en moins les devoirs régaliens de l’Etat vis-à-vis
de la population, pour se consacrer aux détails de notre vie
quotidienne. Ne serait-ce que pour justifier son existence. Ainsi son
rôle est souvent jugé insupportable par les citoyens :
multitude des règlements, complexité des formalités, incohérence
des services entre eux, longueur des délais, arrogance...
L’administration est sourde au bon sens et raffole de remontrances
moralisatrices exaspérantes.
« Arrêtez d’emmerder les
Français ! » a été l’interpellation gaillarde de
l’ensemble des Députés en réunion par un de leurs collègues
(Jacques Myard), en 2012, à propos de la prolifération des radars
routiers.
Dans la haute administration, des
esprits éclairés travaillent depuis longtemps pour passer de la
démocratie représentative actuelle au stade supérieur, qu’ils
appellent la « sémiocratie » et qui serait plus facile à
manipuler
Une réflexion collective d’experts
devrait précéder les décisions de l’exécutif, ce qui aboutirait
en fait à une démocratie sans élection ! Cela ressemble
beaucoup à ce que les peuples sont portés, par expérience, à
mépriser et adorent ridiculiser sous les termes de technocratie ou
de bureaucratie.
Travailler à ses intérêts propres
tout en faisant semblant de rechercher le bien public est une
activité très prisée dans ces milieux.
Dans les strates moyennes ou
inférieures de l’administration, on a trouvé plus facile de
mettre des normes autour de tous les actes de la vie, de compliquer
tout plutôt que d’essayer de simplifier la survie du citoyen dans
l’imbroglio paperassier et informatique qui le submerge.
L’administration aurait du adapter ses réglementations préformées
et rigides à la souplesse et aux arrondis nécessaires à la vie
civile. C’est le contraire qui a été préféré et ça coince !
Le nombre de Codes (civil, pénal, de déontologie, du travail, de la
chasse, de la pêche…) dépasse l’entendement.
Cette gabegie a un coût. Des Etats
européens du Sud ont fait défaut à partir de 2010 parce qu’il
ont vécu au dessus de leurs moyens et se sont endettés mais les
politiciens de ces pays ont toujours renâclé à diminuer les
dépenses de leurs administrations. Le système généreux de
protection sociale, qui avait fait parler en Europe d’Etats
–Providence, a longtemps tourné à plein régime et a chauffé.
Nos politiciens avaient malencontreusement ouvert à tous les
immigrants l’accès à ces privilèges, créant ainsi une pompe
aspirante pour un « déluge d’envahisseurs » (J.
Raspail). Le coût de l’immigration en 2010 avait été chiffré
entre 36 et 60 milliards par an. 550 000 immigrés clandestins
en métropole et 135 000 de plus en Outre-Mer rajoutaient tout à
fait légalement cinq milliards chaque année…aux dépenses de
l’Etat.
La fraude sociale, notamment à
l’assurance-maladie, qui est franchement illégale et n’est pas
uniquement liée à l’immigration, a coûté en 2018, 20 milliards
d’euros à l’Etat.
L’Etat et son administration sont
incapables de contrôler ce qu’ils entendent gérer. Le Ministère
de l’Education nationale ne peut même pas dénombrer exactement
les fonctionnaires qu’il rémunère. Dans ces conditions réaliser
des économies et diminuer les coûts publics devient une gageure.
Les syndicats le savent mais s’opposent
à toute modification des statuts sous prétexte de qualité du
service public mais en fait de leur intérêt sectoriel et de défense
de leurs avantages acquis. En France, nos politiciens ont refusé de
principe l’idée de diminuer les dépenses publiques car cette
manne avait évité l’explosion de la marmite sociale pendant
longtemps. Il fallait donc la conserver. Pour assumer, les Etats
souverains occidentaux ont dû s’endetter au-delà du raisonnable
et beaucoup sont de fait en cessation de paiement. Ils ont essayé
longtemps de le cacher, mais depuis les années 2010, les
conséquences catastrophiques de cet endettement pour les populations
sont apparues au grand jour. Ces Etats ont imposé des plans
d’austérité, ont augmenté les impôts, ont poussé la BCE
d’imprimer de la monnaie pour leur permettre de survivre et
finalement ont vendu leur souveraineté, qui est la liberté des
nations. Le peuple a vu s’abattre sur lui inflation et pauvreté
pendant que ses zélites politico-administratives continuaient de
bien vivre, elles et leurs commensaux, grâce à des statuts très
favorables, mis en place par elles-mêmes. Maintenant, on le menace
de la déflation !
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